Voilà notre périple est fini… On
termine les derniers 2100kms du retour en une seule étape. Les souvenirs des
jours passés nous permettent de tenir (en plus des cafés). Titine a tenu bon
les 16 000kms de ce road trip. Elle a le droit à un tour au car-wash
en arrivant.
Maintenant, on en connait beaucoup
plus sur la géographie canadienne :
- on avait déjà pas mal roulé auparavant en
Ontario et si j’ai un petit conseil à donner : la route le long des grands
lacs est plus belle que la route du nord (à part Cochrane, pas grand-chose à
visiter si ce n’est des arbres).
- on avait peur de se lasser des Prairies,
on a adoré. Il y a plein d’endroits au Manitoba et en Saskatchewan qui sont
vallonés. Et les 2 provinces sont idéales pour voir des chiens de prairie,
coyotes, antilopes, chevreuils…
- l’Alberta est la région qui nous le plus
plu de par sa grande diversité géographique (il ne manque que la mer).
- le Yukon nous a surpris et à coup sur on
y retournera mais en été ou en hiver pour connaitre les 2 saisons marquées.
- le nord de la Colombie Britannique vaut
vraiment le détour, surtout au niveau de sa richesse faunique.
Voila notre parcours en résumé :
Un grand merci à tous les
« couchsurfers » qui nous ont accueillis lors de notre périple :
- Dean et Vicky de Thunder Bay
- Pam de Winnipeg
- Susan de Regina
- Becky de Swift Current
- Eugène de Lethbridge
- Laury de Cardston
- Alessandro de Calgary
- Jason de Grovedale
- Tanya de Whitehorse
- Bree d’Edmonton
- Dominique de Winnipeg
Merci également à tous ceux qui ont
suivi notre périple sur ce blog !
1300 kms aujourd’hui :
les seuls arrêts que l’on fait sont pour nourrir Titine et faire les vidanges
des passagers (on mange même en roulant, le copilote faisant les sandwichs). On
a tout le temps de contempler quelques bisons proches des clôtures du parc Elk
Island, la neige fraichement tombée sur les prairies, les nuages d’oies qui
s’arrêtent pour grailler les céréales restants de la moisson, les églises
ukrainiennes, Saskatoon (de loin, depuis l’autoroute), les wagons de céréales s’étendant
à perte de vue.
Quelques clichés pris sans quitter la voiture :
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Heureusement que l’on prend une route différente de celle de
l’aller car traverser les Prairies d'une traite, cela est long.
Comme on a peu de route à faire
aujourd’hui, on prend un peu plus de temps le matin. On part donc à 9h30 (cela
faisait longtemps) en direction de la capitale de l’Alberta. Rien de bien intéressant
sur la route. Anne conduit et on sent une certaine excitation à l’approche du
West Edmonton Mall, le centre commercial d’Edmonton et plus GRAND centre
commercial du monde !!!!!! On ne pouvait bien entendu pas passer à côté de
cela… Et c’est vrai que même si je ne suis pas un adepte du magasinage, le
centre en soi mérite le détour. On y retrouve bien entendu des magasins (plus
de 800) mais aussi le plus grand parc d’attraction intérieur, un mini-golf de
18 trous, une patinoire à dimension réglementaire pour y jouer au hockey, un
parc aquatique à vagues, une réplique grandeur nature de la Santa Maria, un
bassin à otaries où il y a des spectacles deux fois par jour, un hôtel, des
rues à connotation européennes, chinoises…
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On sort de là avec le portefeuille
plus léger.
Ensuite, on se rend au parc Fort
Edmonton (avec un peu de difficulté) qui est un site contenant une réplique du
fort Edmonton de 1846 ainsi que 4 villages faisant revivre différentes époques
d’Edmonton. Malheureusement, le site est fermé.
On prend ensuite quelques clichés
du parlement albertain avant de dormir chez Bree, qui a notre surprise
travaille comme productrice pour une chaîne de télévision (et cela plaît bien à
Anne).
On débute la journée par une petite
ballade dans la ville de Smithers. Cela ressemble à une ville tyrolienne avec
ces maisons en forme de chalets suisses et la Hudson Bay Moutain en arrière
plan.
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On quitte ensuite les Coast
Moutains pour se rendre à Prince George. On contemple les belles couleurs des
arbres du parc Fort George, l’endroit où la « capitale du nord de la
colombie britannique » est naît lors de l’implantation en 1807 d’un fort (comme
beaucoup de villes dans les environs).
La seule balade de la journée n’est
pas au milieu des montagnes mais au milieu d’une ancienne forêt primitive !
Cette forêt a été découverte par un étudiant de l’université de Prince-Georges
il y a à peine quelques dizaines d’années. Elle abrite des cèdres vieux de
1000, voir 2000 ans dont certains font plus de 5 mètres de diamètre.
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La route Yellowhead nous fait par
la suite passer dans la campagne albertaine avant de revoir les Rocheuses.
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Sans
quitter la route, on a une belle vue sur le Mont Robson, le point culminant des
Rocheuses canadiennes.
Il fait noir quand on repasse dans
Jasper, étape obligée pour gagner Hinton où le Black bear motel est un
excellent refuge pour la nuit.
Pourquoi faire simple quand on peut
faire compliqué? Telle pourrait-être la devise d’Aurélien. On a déjà rallongé
notre descente de 300km pour passer par la route Stewart Cassiar puisqu’on a « un
peu de temps » et Aurélien aimerait encore faire un petit détour pour
aller voir la côte pacifique à Prince Rupert. C’est vrai que ca a l’air beau
Prince Rupert mais bon, faut quand même rentrer. On voit bien que c’est pas lui
qui va travailler le lendemain de notre retour à Toronto… J’ai quand-même
réussi à le convaincre de ne pas faire le détour. Et puis, il faut bien qu’on
garde quelques petites choses à visiter pour les années à venir. On se remet
sur la route et les belles couleurs d’automne sont toujours présentes en
Colombie britannique contrairement au Yukon.
On a donc droit à de beaux
paysages avec les Coast Mountains en arrière plan.
Pour une fois c’est moi qui
vois en premier l’ours du jour, faut dire qu’Aurélien dormait, que j’avais mes
lunettes et qu’il était tranquillement assis sur le bord de la route… A croire
qu’il nous attendait.
On se permet de faire quand-même un petit détour de 60 km pour aller jusque
Stewart pour aller voir des glaciers et la ville voisine d’Hyder qui ne se trouve plus
au Canada mais pas encore en Alaska puisqu’on a pas passé la frontière
américaine, on ne sait pas trop où on est en fait….
A Hyder, on espère voir des
saumons et de fait des ours qui les pêchent mais on ne verra ni l’un ni l’autre,
la saison étant définitivement passée.
Le nord de la Colombie britannique est
encore peuplé de nombreuses tribus indiennes. Une des particularités de ces
tribus est de sculpter des totems. On a donc visité Gitanyow pour voir une des plus
grandes concentrations de totems debout du Canada.
On a poursuivi avec le lieu historique
national du fort de Kitwanga qui relate l’histoire d’une bataille indienne qui
a eu lieu sur une colline.
On dort dans
la grande ville de Smithers ce soir (proche du lac Burns, seuls les jeunes
comprendront …). On innove au niveau culinaire, on en a marre des noddles et du
riz microondable, on a inventé le chili con carne à la purée et c’est très bon.
Rocky, Jeta, Diesel, Falcon et les
autres chiens du Muktuk Aventures nous réveillent avec leurs aboiements qui s'apparentent parfois à des cris de loups. Dans la
maison principale, on croise Franck Turner qui prépare l’entrainement matinal
de ces champions. J’aurai bien voulu parler un peu plus avec le musher vétéran,
deux fois vainqueur de la Yukon Quest et détenteur du record de la discipline,
mais je ne veux pas le mettre en retard. On a toutefois le temps de parler avec
son équipe de volontaires et plus particulièrement avec une Québecoise
passionnée.
On visite ensuite une dernière fois
Whitehorse puis on lave Titine qui en avait bien besoin.
En ressortant du
car-wash, les roues sont complètement débalancées. On perd alors 2 heures à
trouver d'où vient le problème (les jets d’eau ont enlevé la boue des roues qu’à certains
endroits) et à le résoudre (on repasse deux fois dans le car-wash pour ne
nettoyer que les roues).
Comme on a écourté notre visite du
Yukon, on a un peu plus de temps pour redescendre. On quitte donc l’Alaska
Highway pour prendre la route Stewart-Cassiar qui nous mène au nord de la
Colombie Britannique.
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Dommage qu’il fasse déjà nuit car on devine seulement les montagnes
et lacs qui nous mènent à Dease Lake.
À partir d’aujourd’hui, nous cessons de monter
vers le nord et on sent que nous sommes sur le chemin du retour. La lune nous
accompagne quelques heures avant que le soleil ne se décide enfin à se lever
pour dominer les montagnes Ogilvie.
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On profite de ce soleil pour prendre
quelques clichés du parc Tombstone qui était dans la brume lors de notre
passage la veille.
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On en a enfin fini avec la route en
gravel de la Dempster. À l’intersection avec la route Whitehorse-Dawson, on
fait le plein de Titine ainsi que celui de nos estomacs avec un burger au bœuf…
musqué! Je peux comprendre d’où vient le nom de cet animal du nord car sa
viande goute celle du… bœuf. Ne pouvant pas se rendre en Alaska depuis Dawson,
on décide donc de repartir directement vers Whitehorse.
La pluie/neige tombe alors sur la
Klondike Highway. Bref, la route nous parait longue et assez pénible. On a hâte
d’arriver dans la capitale du Yukon. Vers 19h, on arrive enfin et ce soir, nous
dormons dans une cabane à l’ancienne sans eau ni électricité, près des huskies,
malamutes, samoyèdes et autres chiens de traineau du camp Muktuk Aventures.
On part de Dawson dans le brouillard et les nuages bas mais cela n’altère pas notre moral d’atteindre le point le plus au nord de notre périple. La route que nous empruntons est la Dempster Highway, l’une des deux seules routes américaines traversant le cercle arctique. À peine roulé quelques kilomètres qu’une mère orignal et son petit se trouve au milieu de la route. Petite photo. La Dempster Highway traverse le parc Tombstone. Nous avions prévu de faire une ou deux randonnée(s) mais il neige… donc on annule car mauvaise visibilité sur les grizzlis. Finalement, quelques kms plus tard, le ciel se dégage et on peut enfin admirer le paysage et c’est vraiment magnifique. On savait bien que la Dempster allait être le clou de notre voyage mais grâce aux couleurs d’automne (encore présentes sur certains arbustes) et à la neige c’est encore plus beau! . .
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On rentre dans la zone à caribou mais comment savent-ils ca me direz vous. Et bien, on a vu des signes indiens qui nous indiquent la piste.
On en voit quelques uns tués puis quelques uns vivants. Encore quelques kms sur les routes enneigées du Yukon (heureusement qu’on n’a des pneus neige pas pire) et puis on arrive ENFIN!!!!!!! Le cercle polaire sous la neige.
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Le paysage est vraiment différent, on est entouré de montagnes blanches.
On sent que les grizzlis ne sont pas très loin. On voit leurs traces d’ailleurs. On en a bien profité, il est temps de redescendre maintenant. Snif snif.
Pour se consoler, on commande une frite à Eagle Plains. On ne savait pas trop sur quel format on allait tomber mais c’était le format camionneur.
Eagle Plains est le seul hameau de civilisation sur la portion Yukon de la Dempster. Il se situe à 30 kms au sud du cercle polaire. Il y a même le Wifi ici, elle est pas belle la vie c’est les Inuit. Etat de Titine après 400kms sur une route en gravel :
Aujourd’hui,
nous sommes toujours à Dawson city. Il n’y a pas grand chose à faire
cependant le ferry qui permet de traverser la Yukon river fonctionne
toujours.
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On prévoit doncde se balader sur la Top of the World Highway. Cette route passant en hauteur dans les collines du Yukon se
rend jusqu’en Alaska. Toutefois, nous savons que le poste frontière est
déjà fermé pour la saison. Nous ne pourrons donc pas aller jusqu’au
bout de la route. Alors, voilà, on est parti, malheureusement,
puisqu’on est assez tard dans la saison, les paysages ne sont plus très
beaux.
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Il fait aussi très froid au sommet des collines car
le vent souffle. On se sent seul au monde ici perdu au beau milieu de
nul part.
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Il n’y a pas de trafic car la route est fermée plus loin.
On a croise un seul pick-up sur la route : un chasseur qui avait tué 2
caribous. En effet, un troupeau de caribou vit ici. On en a vu quelques
uns sur la route plus loin.
Après le lunch et 1 à 2h de route, il
commence à neiger, alors, on se dit qu’il est temps de faire demi-tour
et de rentrer.
Cet après-midi il neige un peu à Dawson mais la neige
ne tient pas sur la route. Espérons que cela tienne comme ça jusqu'à demain, car
demain, on continue notre route vers le Nord jusqu’au cercle polaire
arctique, destination ultime de notre voyage. Ensuite, il sera tant de
rentrer…
La journée a été relativement plate pour nous aujourd’hui, on se dit que la lecture du blog doit
l’être aussi. Il est donc temps d’annoncer une bonne nouvelle qui
pimentera un peu la lecture. Je vais déménager très bientôt au Québec
car j’ai trouvé un nouveau job (toujours chez Baxter mais à l’usine de
Sherbrooke)! C’était pas vraiment prévu mais j’ai sauté sur l’occasion
car une place se libérait. Je vais donc très bientôt revivre avec mon
gros poilu.
On part alors que le soleil n’est
pas encore levé. On croise quelques wapitis le long de la route avant de faire
un premier arrêt pour visiter ce qu’il reste d’une ancienne
« roadhouse ». Ce chalet en bois faisait
partie au début des années 1900 d’un réseau de plusieurs maisons utilisées par
les chercheurs d’or pour rejoindre Dawson.
Quelques kilomètres plus loin, on
peut contempler un des endroits de navigation les plus difficiles sur la
rivière Yukon : les « Five Fingers Rapids ». Ces rapides en
forme de mains (4 rochers dans la rivière formaient 5 doigts d’eaux) devaient être
traversés par les prospecteurs qui empruntaient la Dalton trail (un des 3
chemins menant à l’or du Klondike). Ils pouvaient s’aider d’un câble relié à la
roche pour traverser le seul chenal navigable. Mais nombreux furent ceux qui
périrent à cet endroit. Par la suite, ce furent des bateaux à roues qui
amenèrent les chercheurs d’or à Dawson via ces rapides mais là encore, de
nombreuses pertes furent déplorées. Les roches furent alors dynamitées pour avoir un
plus grand chenal et diminuer la force des rapides.
On reprend la route pour y voir
traverser sur quelques kilomètres un renard roux puis un ours noir.
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(l'ours de la journée)
Comme on avance bien sur la
Klondike road nous menant vers Dawson, on décide de bifurquer à l’est en
direction de la ville de Keno. La route est recouverte par endroits de neige et
avec la gravel, cela donne enfin un peu de challenge sur les routes du Yukon ;)
On traverse la ville fantôme d’Elsa avant d’arriver à Keno. Ces deux villes ne
doivent (ou ne devait dans le cas d’Elsa) leur existence que grâce aux mines
d’argent de la région.
Moi qui voulait aller au sommet
Keno pour avoir une belle vue de la région, j’ai du me résoudre à ne pas
emprunter la route de 10kms nous y menant car un des 20 habitants de Keno nous
parle de 6 pieds de neige en haut (j’y serai bien allé mais d’autre ne sont pas aussi
aventurière ;) !
On reprend donc la Klondike highway
et on fait un arrêt lunch à la Moose Creek à 15h00… (on veut en voir le plus
jusqu’à ce que les ventres nous obligent à nous arrêter).
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(notre lunch attire d'autres ventres affamés)
Quelques arbres et lacs plus tard,
on arrive à Dawson.
La première visite est celle du lieu historique de la
Drague-numéro-quatre. Cette ancienne drague était utilisée pour chercher de
l’or dans le ruisseau Bonanza jusqu’à ce que les propriétaires décident que la
prospection n'était plus rentable.
.
Dommage que les visites guidées ne soient
plus disponibles en ce moment.
C’est d’ailleurs le cas pour toutes les
activités et lieux historiques de Dawson. On visite donc la ville en voiture et
à pied en s’arrêtant pour lire les panneaux explicatifs. On peut ainsi voir la
cabane en bois reconstitué de Jack London, le célèbre écrivain américain qui
était venu chercher de l’or mais qui finalement ne trouvera que le froid et de
l’inspiration pour écrire ces futurs romans à succès.
Quelques bâtiments de
l’âge d’or de la ville sont encore en place et certains témoignent du
réchauffement du permafrost du au chauffage dans les maisons.
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(l'emblème faunique du Yukon : le grand corbeau)
Le soir, on espère voir des aurores
boréales car il n’y a pas de nuages dans le ciel. Mais la lune est pleine et nous empêche d’être dans de bonnes conditions pour observer ces phénomènes électromagnétiques. Pas grave, on va remettre cela à un peu plus tard.
Qu’est-ce qu’on était bien dans
notre petit chalet en bois mais il faut quand même le quitter. On s’en va sur
la route menant au village abandonné de Dyea. Ce village servait de point de
départ pour la Chilkoot Trail. Ce passage de 53km à travers les montagnes était
emprunté au temps de la ruée vers l’or. Depuis 1898, ce village a été ababonné
et la nature a repris ses droits.
Sur la route menant au village, on aperçoit
un grizzli cherchant du poisson dans la rivière et aussi aigles à tête blanche
ou pygargues, emblème des USA.
On fait rapidement le tour de Skagway. Il n’y a
pas grand chose à voir car la saison touristique est finie et toutes les
boutiques pour touristes sont fermées (principalement des bijouteries, et oui,
on est au pays de l’or…).
(la locomotive de la White Pass, partant de Skagway et permettant d'amener les chercheurs d'or vers les sites de prospections)
En repassant la frontière canadienne, recroise un
ours, noir, celui là.
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Sur la route menant à Whitehorse, on passe à Carcross,
célèbre pour son désert perdu au milieu des montagnes.
Ensuite, on part pour le
parc Kluane. On monte le versant d’un ancien glacier.
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(un vieux pont en bois visible depuis l'Alaska Highway)
Il est temps de rentrer à Whitehorse, la capitale du Yukon, que l'on visite de nuit.
Grosse étape aujourd’hui : 1022kms
en vue et de nombreux parcs à traverser avant d’arriver au Yukon. On se lève
donc tôt (6h15), on engloutit un copieux petit déjeuner et on file en direction
du premier parc sur l’Alaska Highway : le Stone Mountain Provincial Park.
À peine rentré dans le parc (la route traverse le parc) que l’on voit sur le
bas-côté un caribou. On s’arrête bien évidemment pour le prendre en photo avant
de repartir et de nouveau s’arrêter 1 km plus loin car on retombe nez-à-nez avec 2
autres caribous. Nouvelle séance photo quand un pick-up s’arrête à nos côtés et
que la conductrice nous dit que cela ne sert à rien de photographier des
caribous si loin, il y en a tout plein sur 30kms. On en verra effectivement
tout plein : 18 au total.
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Il faut d’ailleurs rester vigilant sur la route.
On tombe aussi sur plusieurs troupeaux de chèvres.
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On quitte le premier parc pour le
Muncho Lake Provincial Park. Les couleurs des feuillus sont magnifiques et la
neige sur les montagnes en arrière plan donne un superbe effet. Mais on ne
verra pas de faune dans ce parc. La route passe toutefois par de magnifiques
points de vue sur le lac Muncho.
Le troisième parc est le Liard River
Hot Springs Provincial Park. Comme son nom l’indique, il est surtout réputé
pour ses sources d’eaux chaudes. On sort donc le maillot de bain et on profite
d’une eau pouvant atteindre 52°C !
C’est trop bon et on a un peu de mal à ressortir. Mais la route est encore
longue et la raison l’emporte.
Sur la route, des panneaux
indiquent la présence de bisons. Après 30kms, on se dit que l’on n’en verra pas
aujourd’hui quand tout d’abord on aperçoit un bison isolé puis un énorme
troupeau au bord de la route. Suivra un deuxième troupeau et encore quelques
bisons solitaires sur 15kms.
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On arrive enfin au Yukon et sa
première ville : Watson Lake.
On s’attend à un joli petit village… on
tombe plutôt sur une ville en perdition. Il y a tout de même un endroit à ne pas
manquer à Watson Lake, c’est le Sign Post Forest. Initié par un soldat travaillant
à la construction de l’Alaska Highway, ce site accueille des panneaux routiers
et des plaques minéralogiques du monde entier. C’est impressionnant de se
balader autour de toutes ces plaques et certaines sont très originales.
Alors que l’on avait grand soleil
depuis le début de la journée, la pluie commence à tomber et les paysages
redeviennent plats et moins colorés. On en profite donc pour rouler sans
s’arrêter et avancer dans les kms.
On quitte
l’Alaska Highway pour prendre la Klondike Highway vers Skagway en Alaska. On
retrouve enfin les Rocheuses ainsi que des beaux points de vue.
La nuit
commence à tomber quand avec mon regard de lynx, je vois cette fois-ci non pas
une boule noire comme la veille mais une boule marron. Notre premier grizzly de
notre périple!!! Il n’est pas très gros (c’est un jeune qui vient certainement
juste de quitter le cocon maternel) mais on s’en contente!
Le reste de la
route se fera dans la pénombre et le brouillard mais on semble deviner de
merveilleux paysages. On vérifiera cela demain car on doit reprendre ce même
bout de route pour remonter vers Whitehorse.
On passe sans
difficulté les douanes pour rejoindre notre résidence d’un soir: un chalet en
rondin de bois.
On a beau avoir encore gagné 1 heure via le décalage horaire (on
est à – 4 heures par rapport au Québec), on ne va pas se coucher tard ce soir.
Aujourd’hui, étape comment
pourrait-on dire… plate ! On a beau ouvrir nos 2 guides touristiques, s’arrêter
dans les offices de tourisme et lire les brochures, il n’y a pas grand chose à
voir dans la région. Un exemple : après avoir quitté Grande Prairie, la
première attraction sur la route est une statue géante de castor à Beaverlodge…
Une halte vaut toutefois la peine à
Dawson Creek. C’est à cet endroit que la route « Alaska Highway »
débute pour rejoindre Fairbanks en Alaska. Cette route va être la notre
aujourd’hui et demain. Elle a été construit en 8 mois à peine en 1942 (très
rapide surtout quand on connait les conditions climatiques) par des soldats
américains après le bombardement de Pearl Harbour et devait permettre
l’acheminement de troupes et de munitions en Alaska afin de surveiller le
Pacifique. On visite l’Alaska Highway House, un centre d’interprétation sur la
construction de cette route, et on prend en photo le « Mile 0 »,
c'est-à-dire la borne indiquant que le début de cette route.
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Un atteint le clou de la journée
quand on s’arrête à Fort St John pour voir le fameux derrick de la ville !!!!
On en reste bouche bée (il faut bien ironiser dans de telles situations).
Entre Fort St John et Fort Nelson,
pas grande chose… Alors, pour se divertir un peu et ne pas déprimer autour de
tous ces arbres (qui ont toutefois revêtu leurs belles couleurs d’automne), on
se met à compter les pick-ups, les voitures traditionnelles et les camions que
l’on croise sur 100kms. Résultats : 64 pick-ups, 20 camions et 12
voitures. On est vraiment au pays des pick-ups ici !
Puis la neige se met à tomber. Les
paysages sont encore plus beaux maintenant, surtout les Rocheuses au loin qui
ont-elles aussi revêtu leur manteau blanc.
(avant la neige)
(après la neige)
(au loin les Rocheuses)
(cela commence à cailler ici ! Température maximale : 2°C)
Il nous reste 80 kms à faire quand
on aperçoit au loin une boule noire sur le bas-coté de la route. Je passe
devant puis je regarde Anne et lui crie : « un ours !!!! ». La
pontiac pile, fait aussitôt demi-tour. L’ours ne semble pas perturber par notre
manège et continue à chercher des baies au travers de la neige.
On le laisse
finir sa collation pour rejoindre le bed & breakfast de Fort Nelson.
En quittant le parc national de
Jasper, on croise encore des wapitis (on en a marre des wapitis maintenant). On
aimerait voir des ours noirs ou des grizzlis (les cougars ou les lynx ca passerait aussi…).
Notre guide touristique nous conseille d’aller voir le panorama Athabaska
Lookout. Malheureusement, la route pour y accéder est fermée mais on se dit
qu’on ne doit pas être très loin, alors, on s’embarque à pied dans un chemin
qui monte pour on ne sait pas combien de kms… Finalement, au bout d’1/2h de
sueur et d’effort (surtout pour moi), on arrive au sommet et la vue est
quand-même pas mal. C’est une des dernière fois que l’on voit les Rocheuses
avant le Yukon.
Maintenant qu’on a quitté la grosse zone touristique des
Rocheuses, il n’y a plus grand chose à visiter ou voir à part des paysages.
Alors, on lit minutieusement
les pamphlets récupérés dans les centres d’info touristique pour trouver quelque chose. Pour l’heure du
lunch, on se trouve à Grande Cache.
Une des seules choses à visiter à Grande
Cache, c’est la Sulphur gate (confluent entre la rivière Sulphur et la rivière
Smoke). On mange donc sur l’aire de repos du parc puis, on grimpe (encore…)
vers le point de vue.
Courte étape aujourd’hui, on arrive à Grande Prairie à
16h. On a donc le temps d’aller faire une beauté à Titine et de lui changer les
pneus. On a opté pour les Goodyear Ultragrip 7 (on placera une critique à la
fin du périple). On a également fait faire le check-up complet et le changement
d’huile, histoire de continuer sur de bonnes bases (eh oui, papa Norbert, on y
a pensé… comme ca, on n’aura pas besoin de se faire remorquer par un caribou).
Il est temps de chercher notre logement pour la nuit. On sait qu’on dort à
Grovedale chez Jason mais c’est tout… On n'a pas d’adresse, super pour trouver…
On retrouve quand-même les coordonnées GPS que Jason nous a envoyé. Alors, on
essaye d’entrer ca mais en disant qu’avec notre super GPS, ça va
nous mener au beau milieu d’un champ. Mais finalement, ooh miracle de la
technologie, ça nous mène près d’une maison qui s’avère être la bonne en
plus.
Personne n’est là quand on arrive excepté un berger allemand névrotique
qui se jette sur nous (non, plutôt sur Aurélien, que j’ai envoyé tout seul en éclaireur).
Finalement, le chien n’est pas méchant, juste un peu con con, il passe son
temps à essayer de se manger la queue. On a le temps de faire une petite
ballade avec Rex dans les rangs et quand on revient, Jason est là.
Jason nous
prépare des hot dogs. On passe une bonne soirée à parler de nos voyages
respectifs.
Pour ceux qui n'ont pas trouvé les chèvres sur le post d'hier: voici à quoi elles ressemblent :
On commence la journée en visitant le Centre d'info sur les Glaciers où là, à ma grande stupeur, je découvre que la route menant au Mont Edith Cavell est fermée jusqu'en 2010!! Impossible donc de faire la ballade Edith Cavell. NOOOONNNNN!!!! Je me rejouissais de pouvoir faire cette ballade, tellement on me l'avait recommandée. Bon, ben, va falloir trouver autre chose maintenant... Le guide nous conseille la ballade Parker Ridge. Ca monte pendant 3km pour avoir finalement vu sur les glaciers du champs de glace Columbia.
Aujourd'hui, on a ressorti du fond de la valise, bonnets, gants et écharpes car il fait frette aujourd'hui. .
La montée nous a pris 1h30 mais la descente nous prend a peine 1/2h. J'aime bien les descentes...
Deuxieme ballade de la journée: le front du glacier Athabaska. Là, il a fallut tenir Aurélien en laisse pour l'empècher d'aller se promener dans les dédales du glacier. .
On continue ensuite en voiture sur la Icefield Parkway (chemin des Glaciers). Il y a des glaciers partout!
.
On dîne près des chutes Sunwapta. Et pour une fois Aurélien fait les tartines. Photo oblige... .
La route principale passe juste devant celle menant au sentier du Mont Edith Cavell et effectivement, la route est fermée... snif snif. On se console en allant voir le lac Maligne, le plus grand lac du Parc Jasper. Sur la route, on peut voir que le lac Medicine est presque à sec. Il est temps qu'il reneige un peu dans la région.
(lac Medicine) (lac Maligne)
Aurélien devient tout fou quand en rentrant vers Jasper, il voit des wapitis le long de la rivière Miette. On s'arrête d'abord d'un coté de la rivière, on court pour rejoindre la rivière mais les wapitis sont finalement de l'autre coté de la rive et en plus le soleil est en plein en face de nous... bref Aurélien n'est vraiment mais alors vraiment pas content. On recourt, on démarre la voiture en 4ème vitesse, on traverse le pont, on se gare derrière une longue file d'autres adeptes de nature et on peut enfin voir les wapitis avec le mâle dominant qui est impressionant.
20 000 photos plus tard (approximation à +/- 1 000 photos), on peut enfin regagner l'hotel et se manger une grosse pizza devant la télévision.
En nous réveillant ce matin, on se
dit en regardant par la fenêtre de notre chambre d’hôtel que la vie est
vraiment dure…
Allez, pour se remettre de cela, on
alterne bain à bulles, piscine et jacuzzi. Depuis le lac Louise, différents
sentiers de randonnée sont disponibles. On hésite entre celui nous menant au
lac Agnes et celui des 6 glaciers. Finalement, on fait un compromis et on
emprunte d’abord le sentier menant au lac Agnes avant de rejoindre à mi-chemin
celui nous menant aux six glaciers. En haut de la première randonnée, atteint
en 45 minutes (pour 385
mètres de gain en altitude), on profite d’un thé à
l’abricot dans la maison de thé construit par des guides suisses en 1901 pour
les besoins du chemin de fer.
Un dernier coup d'oeil sur la vue avant de redescendre légèrement pour rejoindre la
jonction avec la randonnée des 6 glaciers.
Tout à coup, Anne remarque des taches
blanches sur les parois rocheuses au-dessus de nous. Ce sont des chèvres des montagne
à longs poils que l’on distingue plus facilement avec les jumelles.
(cherchez les chèvres)
La suite de la randonnée devient plus
difficile : il faut monter dans des ébouillis, la température chute car
nous sommes exposés au vent, et il commence à neiger. Mais rien ne nous arrête
et nous avançons mètres après mètres pour enfin arriver au bout du sentier et
contempler les 6 glaciers.
Sur le chemin du retour, les jambes
sont lourdes mais la vue sur le lac Louise (et le fait que la voiture y soit
garée) nous redonne des forces.
On reprend la voiture pour jeter un
œil au lac Moraine, le plus réputé de tous les lacs du parc de Banff. On a un
peu de mal à se garer et quand on arrive près du lac, le vent a décidé de se
lever. Les canots ne peuvent d'ailleurs que se laisser déporter tellement le lac devient agité.
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Dans ces conditions, il est difficile de dire s’il est finalement le plus beau lac de la région mais nous avons
préféré la lac Peyto que l’on rejoint après avoir visité l'ancienne gare ferroviaire
de Lake Louise.
Le lac Peyto tire son nom (comme beaucoup d’autres lacs et monts de
la région) d’une personne qui a marqué l’histoire du parc. Dans ce cas, Peyto
était un trappeur, prospecteur et guide de haute montagne de la région à partir
de 1893. Il aimait voir le lac qui portera son nom et il avait raison : le
lac Peyto a la réputation d’être le lac le plus bleu de toutes les
Rocheuses. La couleur bleue de nombreux lacs du parc Banff vient de leur forte
composition en sédiments qui réfléchit beaucoup plus la lumière que la majorité
des lacs.
On continue sur la route 93 pour
rejoindre l’auberge de jeunesse où nous passerons la nuit. Notre vitesse de
croisière n’est pas très rapide car nous nous arrêtons à chaque point de vue et
même parfois le long de la route tellement les couleurs d’automne sont belles
par ici !
On quitte Calgary sans même la visiter. On profite en effet
de la matinée pour régler quelques détails pour la suite du voyage, comme
l’achat des pneus d’hiver à Grande Prairie. On aperçoit tout de même le centre
ville et le tremplin de saut de ski (pour les JO de 1988) de Calgary avant de commencer
notre aventure dans les Rocheuses.
Nous ne voulons rien manquer des points de
vue accessibles par voiture donc nous empruntons toutes les routes du parc de
Banff.
Après un lunch au lac Two Jack, nous ralentissons à la vue de deux mouflons
d’Amérique qui ont décidé d’emprunter la route quelques instants.
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On visite ensuite le centre-ville de Banff ainsi que son hôtel
Fairmont avant de se rendre à l’endroit exact où une source thermale d’eau
chaude sulfureuse a été découverte en 1883 par trois employés du Canadian
Pacific. Cette source ne sent pas très bon (forte odeur de soufre) mais a des
vertus thérapeutiques. Elle fût le centre de nombreuses querelles quand à son
appartenance avant que le gouvernement canadien ne décide de la protéger et
d’en faire son premier parc national.
On longe par la suite le chemin de fer (qui a permis à de nombreux
touristes au début du XXème siècle de découvrir les Rocheuses Canadiennes) pour
faire notre randonnée de la journée. Celle-ci nous emmène dans le canyon Johnston
où l’on contemple l’action dévastateur que peut avoir un torrent d’eau sur la
roche. De très belles chutes sont aussi au menu de cette randonnée.
On est
quasi-sur de ne pas voir de grizzly tellement les lieux sont escarpés mais
peut-être verra-t-on un couguar ou un lynx. Finalement, ce sont les grands corbeaux
qui nous impressionnent par leur taille et la grosseur de leur bec (Anne a une
phobie de ces oiseaux à cause du film d’Hitchcock).
Il est temps de rejoindre le château lac louise tout en
contemplant les nombreux lacs bleus visibles depuis la route 1A.
C’est dans cet hôtel que l’on a décidé de relaxer de notre première semaine de vacances. L’hôtel
est magnifique et la vue que l’on a sur le lac louise l’est tout autant.
L’une
des deux télévisions de notre chambre nous diffuse une émission sur le bon
comportement à adopter lors d’une rencontre avec un ours. On ferme ensuite les
lumières et Anne se met aussitôt à rêver de grizzlys.
Aujourd’hui journée « indiens et cowboys » dans le sud est de l’Alberta. Cela fait très cliché mais le passé (et également le présent) de la région sont réellement liés à ces deux peuples. On passe par Cardston qui est une ville principalement habitée par les mormons.
Puis, la première visite est celle du site « Head-Smashed-In-Buffalo Jump » (encore un site reconnu patrimoine mondial par l’Unesco).
C’est à cet endroit que les indiens de la région, les Blackfoots, attiraient les troupeaux de bisons dans le précipice une fois chaque année.
Cette opération hautement stratégique permettait, si elle était bien réalisée, de fournir assez de viande de bison à la tribu pour toute l’année. En effet, les Blackfoots fumaient une grande partie de la viande pour la conserver. Le « sacrifice » de bisons lors de cette opération ne représentait aucunement un danger pour la survie de l’espèce. C'est avec l’arrivée des colons que le bison a bien faillit disparaître. Le centre d’interprétation passe en revue toutes ces périodes et est vraiment à recommander. De plus, la cafétéria permet de gouter au hamburger de bison. On ne pouvait pas passer à coté de cela !
Après ce bon lunch (viande un peu plus forte que le bœuf), la Pontiac file vers Longview où se situe le lieu historique national du ranch bar-U. Il s’agit d’un des 4 ranchs qui jadis couvraient la totalité du Sud de l’Alberta. Le nom de ce ranch vient du fait que les vaches, bœufs et taureaux de ce ranch était marqué au fer rouge d’un U surmonté d’une barre horizontale.
Ce site a été conservé et est devenu lieu historique national au bonheur des visiteurs que nous sommes.
Nous avons carte blanche pour se promener sur le site et ainsi visiter les roulottes, les hangars, les écuries de Percherons (célèbres chevaux de la région).
Myriam, une guide, nous raconte d’ailleurs que l’élevage de ces chevaux originaires de France au ranch bar-U, a permis à la race de ne pas s’éteindre en Europe suite à leur utilisation lors de la première guerre mondiale. Myriam nous fait aussi revivre la vie des cowboys et de l’élevage bovin de l’époque (plus de 10 000 bêtes répartis sur 64 000 hectares appartenaient à une époque au ranch bar-U !). On apprend également que George Lane, propriétaire à l’époque du ranch bar-U, créa avec 3 autres cowboys la Stampede en 1912, le célèbre rodéo de Calgary.
On gagne ensuite la ville de Calgary pour rejoindre Alessandro et profiter de son bain à bulles et d’un bon lit onfortable.
Deux parcs bien différents sont au programme aujourd’hui. Sur la route qui nous mène au premier parc, ce ne sont pas des camions qui transportent des silos que l’on croise mais des camions transportant des pales d’éoliennes. La région au sud de Lethbridge est la région la plus venteuse de l’Alberta et la province compte en profiter pour s’essayer à l’énergie verte.
On se rapproche de la frontière avec les Etats-Unis et des montagnes du Montana avant d’arriver au parc provincial de Writing-on-Stone.
On retrouve le même style de paysage que la veille : des badlands à perte de vue. Ici, il y a encore plus de hoodoos que près de Drumheller mais ce qui fait la réputation du parc (même si le paysage vaut vraiment la peine d’être vu), ce sont ses pétroglyphes et peintures rupestres. Une partie du parc est fermée à cette époque et on ne pourra donc pas voir les pétroglyphes vieux de plusieurs milliers d’années. Toutefois, le chemin ouvert nous permet de contempler des pétroglyphes gravés par les autochtones du XIXème siècle. Sur la paroi est représentée en pictogrammes une scène de bataille amérindienne survenue en 1866.
On reprend la route vers l’ouest en direction cette fois des Rocheuses. On les a longés pendant un bout de temps, mais cette fois on se décide à les visiter... du moins une petite partie.
Le parc de Waterton est beaucoup moins connu que ceux de Banff et de Jasper mais ce parc n’en ai pas moins assez joli.
Il y a beaucoup moins de touristes (selon les dires car on n’a pas encore visité les 2 autres parcs) et il est plus facile d’y voir la faune sauvage. Et c’est vrai que dès notre arrivée près du lac Cameron, un américain descend la fenêtre de son pick-up et nous dit « Did you see the moose ? ». On s’empresse d’aller près du lac pour voir finalement un orignal tranquillement en train de se rafraichir près du ponton. Il fait la joie des photographes (dont moi) avant de repartir dans les bois comme ci notre présence ne le gênait pas.
Un orignal, on en verra un deuxième près de ce même lac lors de notre randonnée. Mais pas de grizzly ni de mouflon. Par contre, on voit des bisons… dans un enclos accessible en voiture. C’est vraiment impressionnant comme animal et c’est agréable de voir brouter paisiblement une espèce qui a faillit disparaitre.
Une visite du village de Waterton s'impose. Les habitants ne sont pas choqués de voir des chevreuils brouter leur pelouse.
On quitte le parc en profitant des beaux points de vue que le soleil couchant rend encore plus féérique pour se diriger dans un rang près de Cardston.
La route en gravel nous mène chez Laury qui nous accueille les bras ouverts (et avec un bon plat chinois cuisiné maison). Laury est une ingénieure civile qui après avoir perdu son boulot dans la région a préféré rester (même si elle doit maintenant se débrouiller pour gagner son pain) et on peut comprendre pourquoi tellement la région est belle !
Nous avons quitté Swift Current sans même voir la personne qui nous a hébergé. Les Canadiens sont vraiment sympas et font confiance aux voyageurs! Départ tôt au matin direction le Dinosaur Provincial Park dans les Badlands.
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Ici, il y a très peu d’animaux mais beaucoup de roches et un peu d’herbe. Ce parc reconnu patrimoine mondial de l’Unesco est dans tous nos guides mais en parlant avec les gens que nous rencontrons, on nous recommande plutôt d’aller voir les dinosaures à Drumheller car c’est la que se trouve le musée canadien des dinosaures. Alors, à la dernière minute on change nos plans et on intègre la visite de Drumheller à notre planning.
cherchez Aurélien
Puisque ce tour, n’était pas prévu au programme, on passe quand-même à l’office du tourisme pour avoir toutes les infos sur les choses à visiter dans le coin. Là, on nous conseille, la visite de la plus petite église du monde qui peut accueillir 10000 personnes mais 6 à la fois seulement!
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Mais aussi les différents points de vue sur les Badlands, et le Hoodoos trail (sentier des cheminées de fées). Les cheminées de fées sont des formations géologiques en forme de champignon façonnées par l'érosion. Ca rappelle les cours de géologie de Gembloux. Notre journée se transforme alors en marathon photographique à la japonaise. Click, Click et on repart vite pour la prochaine destination.
Puisque finalement, on se rend compte qu’on a un peu de temps, on ajoute encore quelques petites choses au programme comme la visite de Wayne (village aux 11 ponts et seulement 27 habitants), seul point d’intérêt du village : le saloon qui présente en façade la plaque commémorative suivante ‘Ici rien ne s’est passé en 1897’.
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On va aussi voir la vielle mine à East Coulee et un pont suspendu pour piétons qui bouge beaucoup.
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Pour terminer la journée, nous passons par Vulcan, une cité d’ailleurs… les fans de Star-Treck comprendront.
Départ le jeudi 17 septembre 2009 de Sherbrooke (Québec) en direction de l'Ouest canadien. Arrivée au cercle polaire (Yukon) le 4 octobre 2009 en passant par les Prairies, les Rocheuses, le nord de la Colombie-Britannique, l'Alaska et le Yukon.